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Plans de travail : Retours d’expérience au collège de Brou, Bourg-en-Bresse
Article mis en ligne le 13 janvier 2021
dernière modification le 10 janvier 2021

par Sylvain Beauvoir

La différenciation est nécessaire dans nos classes très hétérogènes avec dans mon collège des effectifs entre 28 et 30 élèves par classe dont des élèves dys-, des allophones...

L’utilisation du plan de travail est très adaptée à certains chapitres et permet à chaque élève d’avancer à son rythme. C’est un outil qui prend en compte l’hétérogénéité indéniable de nos classes. Il s’est par ailleurs avéré être un levier intéressant pour instituer des dispositifs de coopération et d’entraide entre les élèves de la classe.

Cela fait 4 ans que j’expérimente des plans de travail dans mes classes. Je les trouve très efficaces dans deux types de chapitres :

  • Les chapitres calculatoires : nombres entiers er décimaux, fractions, nombres relatifs, puissances.
  • Les chapitres géométriques : constructions, Théorème de Pythagore ou Thalès, triangles semblables…

Chapitres calculatoires

Voir plan de travail « Calculs 3ème » en pièce jointe

L’utilisation de plan de travail permet aux élèves d’être dans l’action. Chacun avance à son rythme… Enfin un outil qui permet aux élèves performants et motivés de faire beaucoup d’exercices et d’aller plus loin (préparation au lycée par exemple).
Des fiches de corrections sont à disposition.
Cela me libère du temps pour pouvoir être aux côtés des élèves en difficultés ou fragiles. Je peux répondre aux questions et lever plus facilement des blocages. L’individualisation devient enfin possible.
Les élèves sont acteurs de leur apprentissage. Je ne suis plus la seule personne ressource dans la classe. L’entraide est favorisée, et ça marche ! Des explications, des débats entre élèves se créent indépendamment de moi.
J’utilise toujours la même mise en forme pour mes plans de travail calculatoires, afin que ce travail devienne rituel voire rassurant pour certains élèves. Très vite, ils entrent dans la tâche et comprennent le fonctionnement, l’autonomie est ainsi favorisée.

Chapitres géométriques

Voir plan de travail « Cercles, triangles et quadrilatères » 6ème en pièce jointe

Dans ces plans de travail, beaucoup de constructions sont proposées avec des calques correctifs. Là encore, je gagne beaucoup de temps et d’énergie. Je peux m’occuper des élèves qui ont du mal à utiliser les instruments de tracé.
Je mélange des exercices du manuel scolaire, ici Transmath, avec divers exercices. Chaque élève a sa pochette avec les fiches. Il effectue les exercices du plan sur feuilles qu’il glisse dans la pochette.
Les élèves peuvent avancer et aller loin dans les exercices. En sixième, ce plan de travail fonctionne bien car l’énergie et l’envie sont souvent au rendez-vous. Globalement, les élèves apprécient cette forme d’apprentissage qui peut leur rappeler le fonctionnement dans certaines écoles primaires.

Bilan

Construire un plan de travail est assez long. Mais c’est un investissement sur du long terme, il est réutilisable et modifiable facilement. Je peux me servir d’un plan de travail de 4ème en troisième en remédiation, pour remettre des élèves à niveau…
Je peux consacrer des séances entières à un plan de travail pour le débuter. Il reste dans ma salle où ensuite les élèves peuvent l’avancer quand ils ont fini les exercices donnés. Là encore, cela permet aux élèves de ne pas s’ennuyer et d’avoir toujours du travail à avancer. Généralement, ils le terminent à la maison. Souvent, je ramasse les plans de travail et les évalue en compétences (chercher, calculer…). Ils permettent de préparer l’évaluation de fin de chapitre et de mieux la réussir.
Pour finir, je note un dernier aspect positif : le plan de travail m’aide souvent à intégrer à la séquence des révisions actives en évitant des rappels de cours longs, fastidieux et souvent pas très utiles.

Agnès TERRENOIRE, Collège de Brou